La géopolitique est un sujet qui recouvre au moins autant d’aspects qu’il existe d’êtres humains sur terre. C’est pourquoi chacun en a sa définition et qu’il peut paraître effrayant de s’y intéresser si vous n’êtes pas un politicien ou dirigeant d’une multinationale. Ma vision du monde d’aujourd’hui est grandement influencée par le prisme de la géopolitique, comme j’en parlais dans mon article sur le sport. Ici, mon but n’est pas de vous apprendre un quelconque secret sur la guerre en Ukraine, mais de vous expliquer comment je suis arrivé à m’intéresser à la géopolitique, pourquoi je trouve ce sujet intéressant et enfin d’essayer de vous faire comprendre le rôle de la géopolitique dans nos sociétés actuelles. Cela pour que vous puissiez vous aussi vous faire une idée de ce qu’est la géopolitique.
Un attrait qui remonte au premier confinement
J’ai commencé à m’intéresser à ce sujet lors du premier confinement, lorsque le rythme de mes journées était plus calme que ce qu’il est aujourd’hui. C’est par le biais des émissions d’Arte que je me suis pris au jeu. Un reportage sur les guerres en Afghanistan, un autre sur la vie au sein de l’URSS, ou encore un sur les civilisations d’Amérique centrale et du Sud pré-coloniale. Ces sujets ne sont pas directement des sujets de géopolitique, plutôt des causes ou des conséquences de décisions géopolitiques selon moi. Par la suite, j’ai découvert les émissions « Le dessous des cartes« , et j’ai accroché de suite. Un format court, expliquant simplement des idées complexes, et nous encourageant à poursuivre nos recherches par nous-même.
Enfin, j’ai regardé diverses émissions depuis différentes sources, en prenant soin de vérifier l’orientation politique et la véracité de ces sources, étant donné qu’il est facile d’influencer des idées ou de mentir sur des sujets lorsqu’on parle de géopolitique.
Si j’aime me tenir au courant des causes et conséquences géopolitiques des événements qui occurrent sur notre globe, c’est aussi parce que j’ai toujours cherché à découvrir l’envers des décors qui me sont présentés, et que je ne trouve pas de plaisir à m’arrêter à la première lecture d’un événement, d’une décision ou même d’un simple film. Cet aspect-là se retrouve aussi dans mon travail où je cherche sans cesse de nouvelles idées qui pourraient se cacher derrière une décision lors d’une réunion. L’intégration croissante de l’UE, le réchauffement climatique et la course à l’armement mondial sont les trois sujets qui me passionnent le plus à l’heure où j’écris ces lignes.
Explications
S’il existe de nombreux autres sujets au moins tout aussi importants tels que la guerre en Ukraine, la Covid-19 ou encore le pivot stratégique des Etats-Unis, j’ai choisi ces trois sujets, car je me sens européen, et j’ai horreur de voir que les adversaires économiques et politiques de l’UE se servent de nos différences pour nous reléguer au second plan lors de décisions mondiales. Je pense ici au plan contre l’inflation voté en fin d’année dernière par le Sénat américain ayant pour but de réduire le réchauffement climatique. En sous-main, ce plan vise aussi à subventionner de nombreuses entreprises afin de les attirer sur le sol américain, et ce, au détriment de l’Europe, qui risque de voir ses start-ups partir, et donc de désindustrialiser notre continent qui souffre déjà beaucoup face au continent Nord-américain dans son ensemble.
J’ai aussi choisi la lutte contre le réchauffement climatique, car je pense que nous sommes tous concernés, et qu’il est consternant de voir que certains pays s’exposent en rempart contre le réchauffement climatique dans les médias, mais s’en servent aussi de prétexte pour continuer à polluer et à investir dans des projets polluants. Je pense par exemple à Coca-Cola, qui fut désigné comme sponsor de la dernière COP 21 pour le climat en Indonésie, mais qui est le premier pollueur au monde.
Enfin, j’ai choisi la course à l’armement mondial comme dernier sujet, car elle est un problème pour nous tous, nous met en danger et permet même parfois l’enrichissement de personnes mal intentionnées. L’exemple le plus flagrant est selon moi celui de la future dotation par l’Iran d’une bombe atomique, véritable problème, car il met en péril tout l’équilibre de la région, l’Iran étant le seul pays chiite du Moyen-Orient, et ayant juré la destruction d’Israël et des Etats-Unis. Si le pays a pu passer outre les efforts diplomatiques des nations occidentales pour contrer l’avènement du nucléaire en Iran, c’est parce que lors du mandat de Donald Trump, ce dernier a décidé de se retirer des accords de Vienne qui avaient été conclus aux termes de batailles diplomatiques afin d’empêcher ce scénario de devenir réalité. On peut aussi citer en exemple les nombreuses incursions dans le territoire taïwanais de l’armée chinoise, les lancements de missiles de la Corée du Nord en direction du Japon et de son voisin du Sud, ou encore la guerre des cartels en Amérique centrale et du Sud.
La géopolitique, ou l’horloge du monde
Selon moi, la géopolitique est aujourd’hui et depuis toujours l’horloge du monde. Pourquoi cette métaphore ? Parce que je pense qu’elle est celle qui dicte aux différents chefs (présidents, mollahs, rois, dictateurs, PDG et autres personnes à responsabilités mondiales) leur emploi du temps, telle une horloge dicte à un citoyen lambda l’heure à laquelle se lever, manger, travailler ou dormir. Elle est celle qui permettra à des millions de personnes de ne pas avoir à payer trop cher son essence, d’avoir à manger dans son assiette ou qui obligera des milliers de personnes à descendre dans la rue si les mauvaises décisions ont été prises.
Concernant l’intégration croissante de l’UE, si je considère ce sujet comme de la géopolitique, c’est évidemment parce qu’il mêle géographie et politique. Géographie, car on parle ici de redessiner (plutôt de gommer définitivement) les frontières d’états qui se sont jusqu’à récemment, toujours fait la guerre et ce, depuis, littéralement, la nuit des temps. Il est selon moi temps de mettre de côté toutes les divisions auxquelles nos pays font face afin de mieux s’armer pour exister et faire valoir notre voie face à de grandes puissances hostiles qui prennent un malin plaisir à nous affaiblir pour devenir hégémoniques. Mais comment effacer ces barrières ?
Les organes de l’UE se battent nuit et jour pour atténuer nos différences, telles que nos sources d’approvisionnement énergétiques, nos répartitions de budgets, nos intérêts militaires ou encore nos droits et nos devoirs afin de lisser nos différences et faire qu’à terme, l’Europe devienne une puissance unie, solidaire et qui ne parlerait que d’une voie. C’est indispensable à l’heure où la Chine devient le centre du monde et où la guerre et l’intimidation redeviennent monnaie courante.
A me lire, on peut penser que la Géopolitique n’est que source de malheur, mais il existe aussi des cas où la géopolitique permet de réels progrès scientifiques, humains et environnementaux. Je veux par ici parler de la Station spatiale internationale, qui a longtemps permis aux Russes et aux Américains de collaborer dans un vrai but scientifique, sans que les discordes politiques sur d’autres sujets n’empêchent les scientifiques de travailler ensemble. Les expérimentations en cours au pôle Sud sont aussi un exemple de réussite de la géopolitique, qui aura permis à de nombreux pays de collaborer pour mieux comprendre notre Terre. Enfin, le fait que les différents pays de l’UE aient réussi à acheter en commun nombres de vaccins contre la Covid-19 ou qu’ils aient décider d’un emprunt commun montre que la géopolitique n’est pas synonyme de morts, d’abus et autres déceptions en tout genre. La géopolitique est un concept inventé par les Hommes pour définir un cadre à la folie (bonne ou mauvaise) d’autres.
Conclusion
Il m’a toujours paru compliqué de parler de géopolitique, soit parce que je ne me considère pas assez expert pour m’exprimer avec assez de convictions, soit parce que c’est un sujet de niche pour mon cercle d’amis proches. Mais la Géopolitique m’a permit de me rendre compte de ce qu’il se passait dans le monde, et donc de m’intéresser plus aux autres d’une manière indirecte. En revanche, si elle est un concept inventé par les occidentaux, auquel toutes les sociétés (chinoises, du Golfe ou Russes) jouent, celles-ci ne se privent pas pour remettre en cause nos idéaux et principes. On peut alors se demander quels seraient les enjeux qui dicteraient les agendas des dirigeants si les règles du jeu avaient été créées non pas par nous occidentaux, mais par les Russes ou les Chinois, qui sont aujourd’hui les plus virulents lorsqu’il s’agit de critiquer notre modèle de société, mais qui continuent à jouer selon nos règles.
