Les voyages à vélo

Le Tour de France de cyclisme est né en 1901 et à l’époque, les coureurs n’empruntaient pas tous la même route, pédalaient bien plus longtemps et sur des vélos ô combien moins performants. Chez moi, la passion du cyclisme est née lors de mon enfance, où j’ai passé des après-midi à suivre le Tour aux côtés de mon grand-père. Cet article me permettra de vous raconter en détail pourquoi j’aime le cyclisme et quels sont les différents tours et périples que j’ai pu faire dans ma vie. Une bonne manière pour vous de vous rendre compte de mon abnégation et peut-être même de vous donner envie de vous lancer dans un voyage vous-même !

Une jeunesse passée sur un vélo

Bien que je sois né dans la banlieue lyonnaise, j’ai grandi et donné mes premiers coups de pédales en Haute-Savoie, département et villages où le métro ne passe pas, où les bus ne passent pas, et où le moyen de locomotion privilégié des jeunes n’ayant pas le BSR est le vélo. J’ai très vite adopté ce mode de transport pour aller voir mes amis les mercredis après-midi, pour aller chercher du pain les week-ends, et même pour les promenades que nous faisions de temps en temps. Au commencement, le vélo n’était rien d’autre qu’un moyen pour moi de me rendre plus vite d’un point A à un point B. Puis il est devenu un objet de mode, sur lequel je mettais des stickers, coinçais un bout de bois sur la roue arrière pour imiter les motos, et dessinais sur les poignées pour les colorer.

Lorsque j’ai eu le BSR et donc un scooter, il est tombé dans l’oubli, au fond du garage, et je ne le sortais que lorsque ma sœur utilisait le scooter. C’est paradoxalement lorsque j’ai abandonné la pratique que j’ai commencé à suivre le cyclisme à la télévision, toute raison gardée bien sûr, mais j’adorais suivre les exploits de Thomas Voeckler et Pierre Rolland sur les routes de France chaque été. Par la suite, j’ai regardé les épreuves de cyclisme sur route et sur piste aux Jeux olympiques, j’ai vibré devant les victoires de Julian Alaphilippe, lors de classiques ou lors des championnats du monde sur route. Aujourd’hui, je suis toujours avec passion le Tour de France, et vais au travail à vélo lorsque le temps me le permet.

Si j’aime le cyclisme en tant que sport, j’aime aussi le vélo pour ce qu’il représente. Pour moi, le vélo est un art de vivre. Un art de vivre qui représente une ère pré-industrielle où les voitures ne faisaient pas encore la loi sur les routes, une ère où le temps n’était pas encore de l’argent. Oui, le vélo n’est pas aussi rapide que la voiture, mais il permet de profiter d’un paysage, de se recentrer sur soi-même le temps d’un trajet, aussi court soit-il. Le vélo est aussi une pièce de collection pour tous ceux qui y accordent un minimum d’attention. Mon vélo est un mix entre performance, design et robustesse. Je l’ai choisi pour ses couleurs, qui font que les yeux se posent facilement dessus (attention au vol !), mais aussi parce que son poids fait que je peux monter des cols avec, et j’ai rajouté un porte-bagages à l’arrière pour pouvoir partir le long de la côte Atlantique ou longer le canal du Midi avec.

J’adore mon vélo !

Mes voyages et péripéties

Nous y voilà, la partie où je vous raconte les différents voyages que j’ai pu faire à vélo.

Le premier voyage d’envergure que j’ai fait à vélo fut celui de la Loire à Vélo. Je suis parti d’Orléans au début du mois d’aout 2020 et suis arrivé à Mâcon une semaine et demie et environ 380 kilomètres plus tard au bout du rouleau ! Mon objectif était de retourner dans ma Haute-Savoie natale, mais les crevaisons et la pluie ont eu raison de moi lors de l’ultime journée. Tout avait pourtant bien commencé, j’étais parti sur un rythme de 70-80 kilomètres par jour, majoritairement sous un soleil de plomb et avec peu d’ombre, malgré ce qu’on pourrait croire. J’avais pris de nombreux gels sucrés pour me donner de l’énergie mais je me souviens d’un jour où le soleil était trop fort, où je n’avais plus d’eau dans ma gourde et où j’étais au milieu de nulle part, lors duquel j’ai dû m’arrêter car je sentais que j’allais tomber dans les pommes. J’étais conscient de faire une crise d’hypoglycémie, et ça, combiné à la chaleur, croyez-moi ce n’est vraiment pas ce que vous voulez ! J’ai quand même pu atteindre Mâcon après plusieurs nuits à faire du camping sauvage, à me doucher dans la Loire, à manger des sandwichs triangles et après avoir fait de trop nombreux détours, car mon téléphone surchauffait dans l’étui en plastique que j’avais placé sur mon guidon. À Mâcon, j’ai trouvé un AirBnb dans lequel j’ai dormi plus de 12 heures avant de prendre le train et de rentrer enfin chez moi, pour me préparer aux autres voyages que j’avais déjà en tête.

Une visualisation du voyage que j’ai fait.

Les deux autres grands voyages que j’ai fait furent durant l’été 2022. Dans un premier temps, j’ai fait le voyage entre Toulouse et Agde, pour longer le Canal du Midi. À la fin du mois de juin, j’ai repris mon vélo pour 4 jours, au même rythme que pour la Loire à Vélo, et je suis parti avec ma tente, mon matelas, un sac de couchage et mon équipement de vélo. Ce voyage fut plus compliqué au niveau de la route, car les chemins qui bordent le canal ne sont que des chemins de halage, donc pas du tout adaptés pour des vélos avec des roues aussi fines que les miennes, contrairement à la Loire à Vélo qui possède une piste cyclable quasi sans discontinuité.

Pourtant, j’ai tout autant apprécié le paysage, même plus. Pourquoi ? La réponse tiens en 2 mots, le Sud. Lors de ce voyage, pas de crevaison, pas de trop grosses chaleurs et pas de crise d’hypoglycémie. J’étais mieux préparé et moins fougueux, c’est ce que je retiens et ce que vous recruteurs devriez retenir aussi me concernant, j’apprends plutôt vite, mais j’ai besoin de faire les choses pour les maîtriser.

Enfin, le dernier voyage en date fut cet été aussi, lorsqu’avec deux amis, nous avons longé la côte Atlantique de Nantes jusqu’à Irun, village espagnol voisin de Hendaye. Le plus long voyage jusqu’à présent, puisque ce furent pas moins de 580 kilomètres que nous avons franchi lors de cette étape.

En chemin, nous nous sommes arrêtés à La Rochelle pour découvrir la ville, dans le Haut-Médoc pour goûter les vins bordelais et visiter les châteaux les plus connus, à Hossegor pour profiter des vagues de l’Océan ou encore à Bayonne pour profiter des Férias qui avaient lieu lors de notre passage. Ce fut un voyage d’environ deux semaines intenses, mais qui resteront gravées dans ma mémoire, car j’y ai rencontré des fabuleuses personnes, vu des paysages magnifiques, et pu prendre le temps de mieux me connaître là encore en tant qu’homme.

Une image approximative du voyage que nous avons fait !

Quoi d’autre ?

Par le passé, j’ai aussi pu faire des sorties à vélo qui me sont restées en tête à l’heure d’écrire cet article. Le premier qui me vient est l’ascension du Grand Colombier, col classé hors catégorie dans le jargon du cyclisme, qui représente les montagnes les plus difficiles à franchir de par leur longueur et leur élévation. Le Grand Colombier comporte 4 faces, celle que j’ai franchie faisait 18 kilomètres pour 1262 mètres de dénivelé et une pente moyenne à presque 7 %. Lors de cette ascension, j’ai pu dépasser mes limites et j’ai compris l’importance de s’accrocher dans la difficulté et de me surpasser pour pouvoir dire « je l’ai fait ». J’ai aimé cette ascension car, malgré le froid, la vue au sommet est imprenable et la satisfaction est, comme je l’ai dit, sans égale lorsqu’on arrive en haut de ce grand caillou.

Enfin, la seconde sortie dont je me souviens fut une sortie de plus de 140 kilomètres lorsque je vivais à Nancy. Parti au matin à 9 h 30, je suis rentré le soir aux environs de 19 heures, après une nouvelle fringale et d’innombrables envies de rentrer dormir et ne plus me réveiller avant le surlendemain. Néanmoins, le vélo est une passion et j’envisage déjà mon prochain voyage, que j’imagine entre la Haute-Savoie et Marseille, en longeant le Rhône. Ici, attention au dénivelé et aux paysages !

Un périple mémorable mais ô combien compliqué.

Conclusion

Vous l’aurez compris, le vélo est pour moi un moyen simple et peu onéreux de voyager, tout en gardant une grande liberté dans ses déplacements. Après tout, ne dit-on pas que l’important dans la vie n’est pas la destination, mais le voyage en lui-même ? Le vélo m’a appris de nombreuses choses depuis le plus jeune âge, de mes premiers coups de pédales à aujourd’hui, bien que les raisons pour lesquelles j’utilise un vélo aient changé, la passion qui m’anime reste la même et il reste un incontournable pour moi dans une société qui se veut plus respectueuse de l’environnement et qui promeut le retour à la nature. C’est sur ces principes que je vous encourage vous aussi à prendre votre vélo dès demain pour aller au travail, et perpétuer cette habitude qui, je vous le garantis, vous sera bénéfique à plus d’un point.

Antoine Dury
Antoine Dury
Publications: 17

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