Ville de Champollion et Stendhal, Grenoble est une ville au passé glorieux pour sa position géographique et au futur tout autant radieux de par le pôle technologique qui est en train de s’y construire. Mon expérience à Grenoble fut très intense, car j’y suis allé pour entrer au sein d’une Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles (CPGE). Deux années de ma vie ou le travail prima sur tout le reste, et où j’ai pu découvrir pour la première fois la vie hors du foyer de mes parents. Dans cet article, je vais vous expliquer en quoi consistaient mes journées, et en quoi le fait de vivre seul m’a permis de gagner en autonomie.
Des études intenses mais enrichissantes
L’entrée en CPGE eut l’effet d’un choc électrique sur moi. J’ai tout de suite su que si je voulais réussir à surmonter la montagne qui se dressait devant moi, j’allais devoir me battre de toutes mes forces et faire preuve d’abnégation. Les cours étaient répartis du lundi au samedi matin, matinée au cours de laquelle nous avions un devoir de 4 heures sur les différentes matières que nous étudions durant la semaine. Au total, nous avions 45 heures de cours par semaine. Les différentes matières que nous étudions étaient les mêmes que celles que j’ai pu suivre lors de mon année de Terminale, avec du droit, de l’économie, du management, du marketing, de la philosophie, de la culture générale, des langues étrangères (anglais et espagnol), des mathématiques et un peu d’informatique.
Ces deux années passées au lycée Les Eaux Claires furent donc très intenses. Le soir, après les cours classiques, des khôlles prenaient le relais afin de nous préparer au mieux aux concours d’entrée aux grandes écoles de commerce. Les khôlles sont des sortes de cours du soir, qui durent entre 30 minutes et 1 heure et où nous devons répondre à l’oral à un sujet donné après une préparation d’une vingtaine de minutes.
Comme expliqué dans le nom du cursus, cette classe nous préparait aux grandes écoles. À la fin de ces deux années, nous avons donc dû passer des concours afin de rentrer dans une école. J’ai décidé de passer les concours Ecricome et EGC, qui m’ouvraient les voies de la majorité des écoles de commerce si je réussissais mes concours. Nous avons eu droit à près de trois semaines de révisions en autonomie avant de passer ces concours qui se déroulèrent sur deux semaines. Une fois les concours écrit finis, nous avons attendu environ un mois avant de savoir quelles écoles de commerce nous ouvraient leurs portes en fonction de nos résultats, mais nous n’étions toujours pas au bout de nos peines. Même si nous étions éligibles à rentrer dans ces écoles, il nous fallait tout de même passer un oral dans les écoles afin qu’elles déterminent si elles nous acceptaient ou non, ce qui heureusement fut le cas pour moi avec l’EM Strasbourg.
Dispensées par des professeurs à l’écoute
Voir le bout de ce chemin du combattant fut un véritable soulagement pour moi après deux années complètement folles, et je remercie encore mes professeurs de l’époque pour nous avoir épaulés lorsque nous avions besoin d’aide car, sans eux, j’aurais sans doute éprouvé beaucoup plus de difficultés à aller au bout de cette épreuve.
Je tiens à remercier principalement trois de mes professeurs qui m’ont beaucoup aidé lors de mes études, aussi bien au lycée qu’en classe préparatoire :
- La première est ma professeure de français de Seconde, qui m’a permis d’ouvrir les yeux et de mieux m’interroger sur les choses qui m’entourent. C’est sans doute grâce à elle si aujourd’hui, je suis quelqu’un d’ouvert d’esprit, et que j’arrive à toujours m’intéresser au pourquoi du comment. Elle m’a permis de mieux comprendre mon présent pour mieux anticiper le futur, et c’est une qualité que je suis fier d’avoir. Je suis aussi reconnaissant envers elle pour cela.
- Le second est mon professeur de droit de Première et Terminale, qui m’a permit de devenir quelqu’un de méthodique, patient et pédagogue. Je me suis toujours dit que si j’avais des problèmes avec la justice un jour, ce que je ne souhaite évidemment pas, ce serait vers lui que je me tournerai pour obtenir des conseils.
- La dernière est ma professeure de droit de CPGE, car sans son soutien moral et la qualité des cours qu’elle m’a dispensé, je ne serais certainement pas arrivé là où j’en suis aujourd’hui.
Conclusion
Si les deux années que j’ai passé à Grenoble ne m’ont pas permis d’aller skier, elles m’ont surtout apporté de la rigueur dans mon travail. J’ai beaucoup travaillé lors de cette période et je suis heureux de cela. Le fait que cette période soit rude pour les nerfs m’a en revanche fait me rendre compte que j’étais capable de résister à la pression, et que le fait d’être accompagné m’aide à avancer mais surtout à me dépasser. Sans les trois professeurs que j’ai cité plus haut, qui sais ce que j’aurais pu devenir, comment j’aurais pu évoluer ? En-tout-cas, je suis heureux de l’homme que je suis devenu et cette expérience est un chapitre décisif dans le livre de ma vie.